
Les origines de la MAO remontent au début du XXème siècle, parallèlement aux développements technologiques de l’électricité, de la radio et du disque.
MYSTÉRIEUSE ÉLECTRO...
L’électro est souvent assimilée à de la musique de danse pour clubs branchés, ce qu’elle est le plus souvent d’ailleurs.
Mais elle ne se réduit pas à cela. Pour une poignée de musiciens, répartis dans le monde entier, elle s’inscrit dans la continuité d’une tradition musicale classique ou culturelle et innove par l’emploi de l’électronique et de l’informatique comme instruments de synthèse, de transformation et d’organisation des sons en objets musicaux.
Les synthétiseurs, les tables de mixages et les effets spéciaux d’hier sont devenus des composants logiciels qui se combinent comme un Lego, grâce à des logiciels spéciaux (Ableton Live, Max/MSP) disponibles sur ordinateur. Cette petite révolution technologique permet d’élaborer des dispositifs complexes avec une grande souplesse. La création et l’interprétation de cette musique dite « électro » n’ont de limite que l’imagination humaine et les capacités de l’ordinateur.

Pour que le musicien électro puisse « jouer » de cet ordinateur comme de n’importe quel instrument, il utilise des appareils périphériques spécialisés appelés « surfaces de contrôle » : des tablettes, des claviers à touches, des capteurs de mouvement, des joysticks, etc. ce qui lui permet d’agir sur tous les paramètres des modules de son Lego.
A chaque musique correspond un dispositif précis, sauvegardé sur ordinateur. En concert, le musicien électro charge en mémoire le dispositif correspondant à chaque musique qu’il va interpréter. A l’aide de ses « surfaces de contrôle », il coordonne, combine et mixe les objets sonores qu’il a choisis. Certains sont prédéfinis : boucles rythmiques, sons complexes, nappes évolutives, suites harmoniques, etc. D’autres attendent son intervention pour jouer leur partie : lignes mélodiques, contre-chant, harmonies, etc. Le musicien électro dirige ainsi son dispositif musical comme un chef les différents pupitres d’un orchestre virtuel qui ne se limiterait pas aux seuls instruments classiques.
Dans cette perspective, une « Porte entre deux mondes » invite l’auditeur à éprouver de nouvelles émotions en inscrivant le jeu sensible du piano classique dans un univers électro.
<<< Coup d’œil sur la station de travail électro de OviD-J